EXPOSITIONS 2023

Janvier 2023
Sylvie Readman et Denis Rioux
Porosités

Du 17 janvier au 21 février 2023, Le Centre d’artistes Voix Visuelle a présenté en ses murs l’exposition Porosités, des artistes Sylvie Readman et Denis Rioux.

Le vernissage de l’exposition était le jeudi, 19 janvier 2023, à 17 h.

L’exposition Porosités est née de la rencontre entre deux artistes qui chacun à leur manière s’intéressent à la matérialité, à l’espace et à la lumière comme conditions premières de l’expérience photographique. Ce projet vise à mettre en relation leurs territoires réflexifs, en cherchant à créer des points de contact à partir desquels les images se laissent traverser par ce même esprit d’ouverture et d’équilibre entre ce qui est donné à voir et ce qui est donné à penser.

Dans cette perspective, la proposition de Sylvie Readman revisite de manière contemporaine le thème pictural très ancien de la vanitas, à partir duquel sept éléments photographiques composent une fable réflexive. Composée de paysages évanescents, d’espaces mémoriels ou funéraires et de références aux longs cycles temporels, cette fable hantée par l’imaginaire de la camera obscura, convoque un ensemble de méditations ouvertes sur le passage du temps, la finitude de l’existence humaine et la complexité de notre rapport à la nature.

Denis Rioux explore la photographie comme une forme distincte d’appréhension, ainsi que la nature de l’expérience qu’elle met en œuvre. Ses œuvres sont un opérateur à penser l’espace, la visibilité et la matérialité, en dehors de ce qui permet de nommer les choses. Elles rendent compte de l’expérience première et tautologique de l’apparaître dans la lumière, mettant en valeur la contexture des objets au profit de leur matérialité complexe et entropique.

Le Centre d’artistes Voix Visuelle remercie le Conseil des arts de l’Ontario, Patrimoine canadien, la Ville d’Ottawa, l’AGAVF, Marcil Lavallée, et la Caisse Desjardins Ontario de leur appui.

Avril-mai 2023
Thierry du Bois
L’Édification de la lumière

Du 15 avril au 23 mai 2023, le Centre d’artistes Voix Visuelle accueillait en ses murs l’exposition L’Édification de la lumière, de l’artiste Thierry du Bois.

Le vernissage de l’exposition était le jeudi, 27 avril 2023, à 17 h.

Deux siècles et demi après la fin du Moyen-Âge, le siècle des Lumières entamait ce passage de l’obscurantisme à une ère de la connaissance. Mais qu’en est-il désormais de notre connaissance de la lumière, celle qui inonde les nuits urbaines et illumine les châteaux forts d’aujourd’hui ? Quel discours peut-on tirer de l’illumination des lieux de la finance et des tours de bureaux ? Prestige ou vestiges en devenir ?

Le champ d’exploration de Thierry du Bois a pour inspiration le langage de lumière exprimé par les édifices en l’absence de leurs occupants. Une langue que l’objectif de la caméra révèle comme s’il s’agissait d’une forme de code morse, des traits courts ou prolongés de lumière, dont il convient de décrypter le sens à travers son indéniable plasticité. Ce discours ouvre aussi la porte à une recherche documentaire extra picturale qui relie les images aux enjeux énergétiques et sociaux des édifices.

À travers une recherche plastique épurée faisant disparaître la structure même des édifices, l’artiste désire révéler cette édification de la lumière comme sujet. Un sujet non pas éclairé, mais éclairant, produisant un discours dont on ne mesure pas toujours la portée et qui disparaît derrière son caractère d’évidence : les buildings éclairent les villes la nuit. Pourtant, au-delà de cet aspect sécurisant de la lumière, la manière dont le flux lumineux s’organise à travers de multiples sources individuelles entrecoupées, qui se superposent sans se toucher, produit un code visuel empreint de mystère, un langage parfois plus inquiétant que réconfortant, puisqu’il induit la séparation et impose la hiérarchisation. Cet étagement de traits et de points lumineux est-il une métaphore de la pixellisation du social ? Que se cache-t-il donc derrière cette débauche de lumens en l’absence de l’humain ?

Né en 1984 en Belgique, Thierry du Bois, a entamé une carrière artistique après avoir travaillé en tant que photographe de presse indépendant en Europe. S’inspirant de l’art conceptuel, du surréalisme et du dadaïsme, il photographie des objets de notre quotidien, jouant sur la perte de repères et d’échelle pour créer une autre réalité. Son travail interroge l’impact environnemental de la production humaine et des nouvelles technologies. Ses projets ont été exposés et récompensés à plusieurs reprises au Canada, notamment celui présenté ici, qui a obtenu une bourse du Conseil des arts du Canada en 2019.

Le Centre d’artistes Voix Visuelle remercie le Conseil des arts de l’Ontario, Patrimoine canadien, la Ville d’Ottawa, l’AGAVF, et Marcil Lavallée de leur appui.

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